on le confond avec l hirondelle petit fouet
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Quelmot désigne à la fois un petit fouet et un oiseau souvent confondu avec une hirondelle ? martinet De quel pays les "coptes" sont-ils les habitants chrétiens ?
Lefouet plat. Incarnée par les modèles Yoko Design 1007 et Rösle 95651 présentés dans le comparatif, cette catégorie vous permettra de réussir vos sauces et vos omelettes. Adapté aux récipients plats (assiettes, saladier, poêles, etc.), ce type de fouet n’est pas vraiment destiné à la pâtisserie à proprement parler.
Leléopard (ou panthère ou jaguar) : Il a un corps puissant et robuste ; c’est un solitaire. Il pèse de 37 à 58 kg et mesure de 1 à 1,60 m. Le plus : Le guépard est l’animal le plus rapide du monde le léopard peut, lui, sauter à plus de 6
Parmiles différentes espèces de martinets que l’on peut observer en France, c’est le Martinet noir qui est de loin le plus répandu. Il est fréquemment confondu avec l’Hirondelle.Ce sont tous des oiseaux migrateurs, mais ils appartiennent à des familles bien distinctes.Zoom sur le Martinet noir, une espèce protégée dont le nombre d’individus a considérablement baissé en 10 ans.
Site De Rencontre Belge Gratuit Pour Femme. VIl faisait chaud dans ce petit appartement trop bas, où le poêle bourdonnait au milieu des perruques et des pommades. L'odeur des fers avec ces mains grasses qui lui maniaient la tête ne tardait pas à l'étourdir ; et elle s'endormait un peu sous son peignoir. Souvent le garçon, en la coiffant, lui proposait des billets pour le bal elle s'en allait ! Elle remontait les rues ; elle arrivait à la Croix rouge ; elle reprenait ses socques, qu'elle avait cachés le matin sous une banquette, et se tassait à sa place, parmi les voyageurs impatientés. Quelques-uns descendaient au bas de la côte. Elle restait seule dans la chaque tournant, on apercevait de plus en plus tous les éclairages de la ville, qui faisaient une large vapeur lumineuse au-dessus des maisons confondues ; Emma se mettait à genoux sur les coussins, et elle égarait ses yeux dans cet éblouissement. Elle sanglotait, appelait Léon, lui envoyait des paroles tendres et des baisers, qui se perdaient au y avait dans la côte un pauvre diable vagabondant avec son bâton, tout au milieu des diligences ; un amas de guenilles lui recouvrait les épaules, et un vieux castor défoncé, s'arrondissant en cuvette, lui cachait la figure. Mais quand il le retirait, il découvrait, à la place des paupières, deux orbites béantes tout ensanglantées. La chair s'effiloquait par lambeaux rouges, – et il en coulait des liquides qui se figeaient en gales vertes jusqu'au nez, dont les narines noires reniflaient convulsivement. Pour vous parler, il se renversait la tête avec un rire idiot ; – alors ses prunelles bleuâtres, roulant d'un mouvement continu, allaient se cogner, vers les tempes, sur le bord de la plaie chantait une petite chanson, en suivant les voitures Souvent la chaleur d'un beau jourFait rêver fillette à l'amour81.Et il y avait dans tout le reste des oiseaux, du soleil et du il apparaissait tout à coup derrière Emma, tête nue. Elle se retirait avec un cri. Hivert venait le plaisanter. Il l'engageait à prendre une baraque à la foire Saint-Romain82, ou bien lui demandait, en riant, comment se portait sa bonne on était en marche, lorsque son chapeau, d'un mouvement brusque, entrait dans la diligence par le vasistas, tandis qu'il se cramponnait, de l'autre bras, sur le marchepied, entre l'éclaboussure des roues. Sa voix, faible d'abord et vagissante, devenait aiguë. Elle se traînait dans la nuit, comme l'indistincte lamentation d'une vague détresse, et à travers la sonnerie des grelots, le murmure des arbres et le ronflement de la boîte creuse, elle avait quelque chose de lointain qui bouleversait Emma. Cela lui descendait au fond de l'âme comme un tourbillon dans un abîme, et l'emportait parmi les espaces d'une mélancolie sans bornes. Mais Hivert, qui s'apercevait d'un contrepoids, allongeait à l'aveugle de grands coups avec son fouet. La mèche le cinglait sur ses plaies, et il tombait dans la boue, en poussant un les voyageurs de l'Hirondelle finissaient par s'endormir, les uns la bouche ouverte, les autres le menton baissé, s'appuyant sur l'épaule de leur voisin, ou bien le bras passé dans la courroie, tout en oscillant régulièrement au branle de la voiture ; le reflet de la lanterne qui se balançait en dehors, sur la croupe des limoniers, pénétrant dans l'intérieur par les rideaux de calicot chocolat, posait des ombres sanguinolentes sur tous ces individus immobiles. Emma, ivre de tristesse, grelottait sous ses vêtements, et se sentait de plus en plus froid aux pieds, avec la mort dans l'âme.
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L'avifaune Découvrez les différentes espèces Goéland leucophée Nom latin Larus michahellisNom corse Agula marinuTaille 65 à 70 cmPoids 750 à 1250 grEnvergure 1,50 mCouleurs plumage tête et ventre blanc, dos gris et bout des ailes noir, bec jaune avec une tâche rouge, pattes jaunesLongévité jusqu’à 40 ansDescription C’est un oiseau presque exclusivement méditerranéen proche cousin du goéland argenté. Il devient adulte en 4 ans. Son plumage juvénile est tacheté, avec un bec et des pattes noires. Ce plumage s’éclaircit pendant les 4 premières années de sa vie. Les oisillons quittent le nid pour se réfugier sous les lentisques en cas de effectifs, très faibles jusque dans les années 70 ont bénéficié d’une mise en protection et surtout, du développement des décharges d’ordures. Sa population est passée de quelques dizaines de couples à plus de 3 000 couples à l’heure actuelle. Le goéland est un oiseau opportuniste, il se nourrit de ce qu’il trouve le plus facilement. En période de nidification, il transporte une grande quantité de déchets sur l’île de Mezu Mare, créant une pollution inattendue. En outre, il construit son nid à terre, en dénudant les zones où la végétation est basse, accentuant le phénomène d’érosion des d’information Depuis les années 80 des comptages réguliers de nids de goélands leucophées sont effectués par les services de la DREAL de Corse Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement sur l’ensemble de l’archipel des Iles Sanguinaires. Les derniers relevés font état d’une stabilisation de la population © Tony ROSSI / © René ROGER Balbuzard pêcheur Nom latin Pandion haliaetusNom corse L’alpanaPlumage dessus brun sombre, ventre blanc, large bandeau noir sur l’œil. Rémiges et coudes sombres. Ailes légèrement coudées en vol et repliées en 50 à 58 cmEnvergure 145 à 160 cmDescription Pour nicher, il a besoin de pics rocheux inaccessible au renard au-dessus de la mer. Il ne niche donc pas sur l’île de Mezu Mare mais plus loin vers Capo di Feno ou Porto. Il n’est pas rare de le voir survoler l’îlot. C’est un aigle pêcheur et ses piqués dans l’eau, ailes repliées ne peuvent être confondus avec aucune autre effectifs de cet oiseau sont faibles et fragiles 30 couples en Corse, la moitié des effectifs français. Il est une victime directe du développement touristique. En effet, son nid, près de la côte est souvent dérangé par les plaisanciers. Si la femelle quitte le nid plus de 20 mn, les petits meurent rarement plus de 2 par nid.Malgré cela, la Corse est un lieu de prédilection pour cet oiseau qui n’est pas forcément d’informations Cormoran huppé de méditerranée Nom latin Phalacrocorax aristotelis desmaretiiNom corse U marengonuCouleur Plumage noir aux reflets vert bouteille, bec jaune et crochu, pattes adulte de 65 à 80 cmPoids de 1 750g à 2 250gEnvergure de 135 à 170 cmDescription Les juvéniles ont le ventre blanc et peuvent être confondus avec des pingouins par les touristes. Les adultes ne sont huppés que pendant la période nuptiale. Espèce marine, côtière et sédentaire. Le Cormoran huppé niche sous les buissons de lentisques, sous le phare des Sanguinaires, dans une zone classée en réserve intégrale, inaccessible au public. Les mêmes nids sont réutilisés plusieurs années par le même oiseau. Ils sont construits à l’aide de branches fines, d’algues, ainsi qu’un revêtement de matériaux plus fins. Le tout étant cimenté par les déjections des adultes. Les deux parents participent à la création du nid. La femelle pond un à trois œufs par couvée. Les œufs sont bleus pales, ovales. Ils sont incubés 30 à 31 jours après la ponte du deuxième œuf. L’envol des jeunes se fait 48 à 58 jours plus tard. Ils sont élevés par les deux parents. Le cormoran huppé est essentiellement maritime. Pour pêcher, il repère sa proie en mettant la tête dans l’eau puis plonge. Pour atteindre de grandes profondeurs, son plumage n’est pas gras » comme la plupart des oiseaux pécheurs. Ce qui lui cause un handicap après une matinée de pêche il ne peut pas voler sur de longues distances parce que son plumage est trop lourd. Il doit donc se faire sécher en restant sur les rocher les ailes d’informations Le comptage des nids effectués en 2017 marque une hausse importante des effectifs de cormorans huppés après un déclin de plus de 10 ans, plus de 100 nids ont été © René ROGER / © David GAUTIER © Jean-Christophe MORACCHINI Faucon pelerin Nom latin Falco peregrinusNom corse FalchettuCouleur dos ardoisé. Poitrine blanchâtre, légèrement mouchetée vers les pattes, moustaches noires, joues blanches, queue plus courte que le crécerelle. Pattes et bec 39-50 cmEnvergure 95-115 cmDescription Ce petit rapace migrateur niche régulièrement dans la tour de Castelluccio. Il chasse sur l’île et on peut reconnaitre son vol rapide et parfois ses attaques caractéristiques il se laisse tomber comme une pierre sur sa proie. Il se nourrit de lézard et de petits rongeurs et oiseaux pigeons. Milan royal Nom latin Milvus milvusNom corse FilanciuCouleur brun avec une tête plus claire tirant sur le jaune. Le dessous des ailes est brun gris avec une tache blanche et les rémiges 60-66 cmEnvergure 145—164 cmDescription Ce grand rapace ne niche pas sur l’île de Mezu Mare, mais on peut l’y observer quotidiennement en chasse. La plus forte densité de population de milans rayaux se trouve en Corse où sa population est en nette expansion. 90% des couples de la régions ajaccienne sont identifiés et les adultes marqués plumes colorées sur le dessus. On le reconnaît des autres grands rapaces à sa queue découpée comme celle d’une hirondelle. Héron cendré Nom latin Ardea cinereaNom corse AghironiDescription Ce grand échassier ne vit pas sur l’île de Mezu Mare, préférant les zones humides situées au fond du golfe sur l’estuaire de la Gravona et du il se regroupe le soir sur l’île pour dormir au d’informations Fauvette mélanocéphale Nom latin sylvia melanocephalaCouleur gris, tête noire jusque sous l’œil brun pour la femelle. œil rouge, gorge 13 cmDescription Petit oiseau emblématique du maquis corse, il lui arrive de nicher sur l’île, dans les buissons de rocailleux mais d’informations Autres espèces Découvrez les espèces Rat noir Nom latin Rattus rattusNom corse ToppuDescription Seul mammifère, le rat noir a été importé sur l’île de Mezu Mare pendant les ravitaillements des personnels du phare ou du population est importante, mais stable depuis longtemps il n’a pas de prédateurs mais sa natalité est plus faible qu’ailleurs. Il a une activité nocturne. C’est un mauvais nageur, raison pour laquelle il n’a plus quitté l’ un rongeur, il se nourrit de graines des quelques graminées qui peuplent l’île ainsi que les fruits des griffes de sorcières. Il est essentiel à l’équilibre de la chaine alimentaire. Couleuvre verte et jaune Nom latin Hierodis viridiflarusNom corse SarpuTaille entre 1m10 et 1m50Couleur jaune-verdâtre, noire tachetée de jaune, ou presque totalement noire. Son ventre est totalement blanc, jaune ou Elle est à l’aise sur terre comme sur l’eau et peut grimper dans les arbres. Quand elle est dérangée, elle s’enfuit en fouettant les herbes de sa queue d’où son nom de cinglant » ou fouet ».Il faut rappeler qu’en Corse, aucun serpent n’est l’île de Mezu Mare se trouve une petite population de couleuvre surtout en contre bas de la tour et du présence est intéressante pour la régulation de la population de rat. Lézard thyrénéen Nom latin Podarcis tiliguertaNom corse a BuciartulaDescription Petit lézard endémique en corse et en couleur est assez variable. Les mâles sont plus colorés que les femelles avec des zones allant jusqu’au bleu turquoise ou bien vert fluo. Ils sont très répandus sur l’île et très facile à observer. Phyllodactyle d'Europe Nom latin Eulepte europaeaDescription Petit reptile 6-7 cm de la famille des geckos, il est visible de préférence au crépuscule. On ne le trouve qu’en région méditerranéenne.
Cet article est à usage presque privé. Tiens donc, sur un blog...Je reprends ici un texte déjà évoqué au début de ce des fins pratiques, en manière d'illustration de mon article la relecture, je l'ai trouvé suffisamment divertissant pour en remettre une mouture en voici pour vous, la description d'une petite personnalité croisée il y a plusieurs années, dans le cadre dont les remontées m'ont inspirée. Honneur aux dames et privilège de l’âge, je vais ramener à moi Florence. Florencina », comme je l’appelais, je ne sais d’ailleurs pas au juste en référence à quoi. Un petit quelque chose d’italien, peut-être. De la gouaille de poissonnière des halles, la gestuelle des latines exubérantes. Ou tout bêtement l’ italisation » outrée de son prénom. Une belle pomme mûrie au soleil, à chair ferme et pleine. Une peau veloutée, des cheveux clairs frisotés, un regard azur et de petites dents blanches acérées. Le sourire vite crispé, tôt grimacé et grinçant coincé. Un très joli ton de voix, tonique et gai. J’ai connu Florence à mon arrivée à Saint-Vincent de Tyrosse. Elle travaillait déjà dans la société depuis plusieurs années. Je l’avais croisée à une ou autre réunion, mais sans jamais lui avoir parlé. Elle est petite, ronde, ambrée comme un petit pain cuit à point. Joli visage, port de tête fier et droit. Elle marche un peu raide à petits pas ouverts, sans balancer les bras. Elle attache souvent ses cheveux en une petite couette dansante et follette. Florence rit souvent. Elle montre beaucoup ses jolies dents très blanches. Mais juste au dessus, la plupart du temps, son regard reste dur. Je l’ai quand même vue prendre de vrais fous rires souvent, et nous les avons partagés. Elle a les yeux mobiles et regarde volontiers en coin, tête penchée sur une réflexion mal rentrée. Il y avait de la complicité entre nous, des plaisanteries, des allusions. Je me suis confiée à elle parfois, et l’ai trouvée de bon conseil. De la justesse et une vraie finesse de perception. Une délicatesse que j’appréciais. Elle se souvenait longtemps après de choses que je lui disais, et qui ne la concernaient pourtant pas spécialement. Des histoires de parcours de vache, de travaux dans la ferme, qu’elle écoutait d’un air distrait et que pourtant elle enregistrait, puisqu’elle me les rappelait après des mois. J’en étais touchée. Je le lui ai dit. C’était étonnant. Je la voyais occupée de sa petite vie, un peu égoïste. Et pourtant, elle avait cette capacité d’écoute. Une ambivalence sympathique. Elle se racontait aussi très sainement et sans pudeur. Des histoires de femmes ou autres, où elle ne cherchait pas à se mettre forcément en valeur. A côté de ça, je lui sentais une rigidité de vieille fille. Elle s’accrochait à des principes surannés. Florence est bien plus jeune que moi. Elle paraît ouverte, liante, très à son aise. Et dans le même temps, elle s’enferme dans des carcans étroits et rébarbatifs. Quand elle pince ses lèvres minces sous ses lunettes d’institutrice, il n’y a plus rien à en tirer. Elle se braque comme une mule rétive et rien ne la fait avancer. C’est comme ça, on a toujours fait comme ça » scande-t-elle alors. Surprenant et très énervant surtout. Quand on veut faire bouger et qu’elle résiste de toute sa masse de vierge encarapaçonnée ». Une vraie catastrophe quand il serait pourtant si simple d’évoluer sans s’accrocher au passé. Avec elle, on ne glisse pas d’une méthode de travail vers une autre sans histoire. On lui soumet une idée nouvelle, elle flaire, de loin, tout de suite méfiante. Elle ne veut pas passer pour une rétrograde. Elle accepte d’examiner, d’étudier, mais, très vite, elle expose mille arguments contraires à l’idée avancée. Pourquoi pas, mais quand même… » Et c’est parti pour des discussions à n’en plus finir, des points de détails rameutés en renfort, des objections, des interrogations, et puis quelques lamentations, plaintes, récriminations. Pour finir invariablement par un Et pourquoi on change ? » C’est sûr, à la vue du plat présenté par elle, on se le demande ! Tout était mieux avant. La seule chose, c’est qu’avant ne dure qu’un temps. Mais là, elle bloque, et si possible, elle bloque tout le monde. Une vraie vieille fille. Mariée maintenant et mère de famille, mais dans l’âme, par essence, une vraie vieille fille. Rien n’y fera, jamais, j’en mettrais ma main à couper. Notre principale pierre d’achoppement venait de l’appréciation que je portais sur son travail. Ou plus précisément sur son absence de travail. Mieux dit, sur sa fainéantise intrinsèque. Nous eûmes de vives discussions. Et chacune resta sur sa position. Le travail en équipe suppose un partage des tâches. Une organisation bien entendue mobilise tout le monde. Chacun contribue selon ses compétences et capacités. On ne demande pas à tous la même chose. Mais un petit fond commun de bonne volonté est appréciable. Nous étions quatre, dans ce magasin. Et nous étions censés avoir tous à nous occuper, chacun dans son domaine. Florence connaissait le métier aussi bien que moi, depuis le temps. Elle savait parfaitement ce qu’il y avait à faire, et comment il fallait le faire. Je ne lui ai jamais contesté cette science. Par contre, j’ai toujours déploré les limites qu’elle invoquait pour expliquer l’impossibilité où elle se trouvait chroniquement de mener sa tâche à bien. Elle s’occupait des végétaux, et de la décoration. S’occuper de la décoration signifiait passer deux à trois commandes dans l’année, une paire d’heures d’intense concertation avec un représentant quelconque. Quelques semaines plus tard, nous débarquions deux ou trois palettes. D’un empilement incertain de cartons de toutes tailles, nous extirpions tout un tas de breloques que nous disséminions avec plus ou moins de bonheur dans un coin de magasin. Ce joli matériel s’empoussiérait là jusqu’aux soldes. A moitié prix, quelques bricoles finissaient par trouver le chemin du comptoir de caisse. Une partie non négligeable filait en douce dans les grands sacs ou sous les jupes d’indélicates, que nous suivions d’yeux suspicieux sans jamais arriver à les décourager, ni surtout les prendre en flagrant délit. C’est un métier, ça aussi. L’inventaire annuel nous laissait dégoûtés. Cycliquement, nous parlions de liquider ce rayon controversé, mais comme notre Florencina s’y accrochait, on continuait de se faire plumer sans rien y gagner. Cette corde à son arc ne la mobilisait pas à plein temps. Elle passait entre ses brocantes de temps en temps, nonchalante et rêveuse. Et revenait songeuse comme de retour d’un monde lointain. Ca lui faisait un but de promenade, par les fins de journées désœuvrées. L’essentiel de l’activité de notre jolie blonde était dehors. Nous n’avions pas de marché couvert. Les tablettes sur lesquelles nous présentions les barquettes ou pots de plants à repiquer étaient à ciel ouvert, au grand soleil ou sous la pluie. La partie pépinière avec les arbustes en conteneurs était assez réduite. Quand on sortait du magasin pour y aller, les grandes silhouettes des chênes du parc voisin se dressaient majestueusement en fond. C’était une surface de vente très agréable, de bonne proportion, et très commode à travailler. J’aimais bien y aller. J’ai le goût de l’extérieur et des plantes. J’y faisais de fréquentes incursions. Et mes observations me portaient à intervenir souvent. Avant d’arriver sur ce magasin, j’avais un long passé dans l’entretien et la maintenance de plantes à vendre. Et une certaine compétence reconnue sur ce rayon. J’avais en partie été mutée à Tyrosse pour y mettre aussi mon grain de sel. Je ne m’en privais pas, et, légitimement, Florence, seule maîtresse à bord avant moi, n’appréciait pas. J’admettais sa réaction. Mais j’étais sûre d’avoir raison et je voulais imposer mes méthodes. Je l’ai dit plus haut, Florence est très sympathique, mais pas spécialement malléable. Sous la pression, elle résiste. Je lui reprochais en particulier son manque de suivi sur un produit vivant à toujours présenter impeccable. Je demandais des plantes belles, saines, fraîches. Des présentations marchandes, rigoureuses, souvent renouvelées. Les bases du métier. Florence approuvait chaudement mes recommandations. Elle partageait tout à fait mon point de vue. Mes théories lui parlaient, elle adhérait. Aux théories. Le souci naissait dès qu’il était question de mettre en pratique. Un bon vendeur de végétaux dans nos magasins ne se contente pas de conseiller le client par les après-midi de beau temps, confortablement appuyé sur le bord d’une tablette bien rangée par un autre. Il ne se retire pas religieusement dans le bureau chauffé pour passer trois lignes de commande pendant toute une journée, parce-que dehors il fait un peu mauvais. Non, un bon vendeur de végétaux dans une jardinerie doit aimer toucher la plante. Il doit aimer gratter le terreau, racler la tablette et remuer les pots. Il doit avoir le réflexe de regarder ses produits, et ne pas se contenter de les regarder, non, les arroser, les nettoyer, les retailler si besoin. Un bon vendeur n’erre pas dans sa pépinière le nez en l’air. Il se penche, il redresse, il désherbe. Le bon vendeur n’ignore pas la triste crevure desséchée dans son pot renversé. Il intervient, tout de suite. Il ne laisse pas croupir dans un fond de jauge des invendus oubliés là par flemme de les porter jusqu’à la benne à déchets. Le vendeur, même le vendeur moyen, ne présente pas sur ses tablettes des plants fondus de pourriture, des fleurs fanées au bout de tiges desséchées. Il ne laisse pas le temps aux racines de s’installer dans les nappes feutrées. Il retire l’adventice avant qu’elle n’étouffe son hôte, en principe. Et j’en passe et des meilleures. Je revenais de chacune de mes tournées dehors assez remontée. J’aurais cent fois préféré faire les choses moi-même. Mais je devais respecter l’organisation en place et tâcher d’y apporter ma contribution sans imposer unilatéralement. Une vraie fatigue, beaucoup de temps perdu, de nerfs vrillés et de discussions inutiles. Il fallait tenir compte de l’existant, d’accord. Mais là, on m’opposait des arguments qui me laissaient perplexe. Florence admettait sans peine le bien-fondé de mes observations. Elle reconnaissait ses négligences et me promettait très régulièrement de s’amender. Nous avions des prises de becs de mégères hystériques. Par réaction, elle se mettait à l’ouvrage. Quelques temps. Et puis, l’énergie la quittait, elle reprenait ses usages. D’un côté, j’aurais eu du mal à le lui reprocher. Elle me démontrait qu’elle ne pouvait pas y arriver, dans le temps demandé. Florence est de constitution solide. Petite, râblée, on lui attèlerait une belle charrue à tirer. Des épaules larges, un centre de gravité bas. Une conformation idéale pour du travail physique au sol. Une fabrication en force, à défaut d’être en grâce. On ne décèle aucune fragilité dans cette belle masse dense. Le tout est lisse, bien rempli, condensé. Pas la souplesse d’un long délié, mais l’agilité suffisante pour se remuer. Et bien, dans les faits, notre petite Florence est une mécanique à petit rendement. Elle ne supporte que des conditions si particulières qu’on peut difficilement espérer les voir réunies une seule journée. Par exemple, ce beau fruit à peau doré ne supporte pas la trop longue exposition au soleil. Trop longue s’entendant par une période excédant la paire d’heures en début d’après-midi estivale normale, hors canicule. C’est ennuyeux pour quelqu’un censé travailler dehors. On peut difficilement lui prévoir de l’ombrage à disposition. A l’autre bout de l’échelle des températures, elle souffre d’engelures chroniques du bout du nez. Le petit matin frais hivernal nous la ramène très vite violette de cette extrémité. En gros elle peut travailler à son rayon un peu en milieu de matinée, s’il fait entre dix-huit et vingt-trois degrés. La pluie, même légère, lui est prohibée. Ses cheveux frisottent vite à l’humidité, elle ne peut plus rien en faire après. La fin d’après-midi, des après-midis tièdes et secs, s’entend, elle pourrait aussi tenter, oui, mais bon, quand la journée a basculé dans sa seconde moitié, le cœur n’y est plus, il vaut mieux laisser tomber. Tout ça limite assez son spectre d’activité. Et on ne s’en tient là qu’aux restrictions climatiques. S’il faut aborder les problèmes de santé, c’est encore une autre histoire ! Notre si vigoureuse Florence n’a vraiment pas été par les fées penchées sur son berceau avantagée. Elle paraît saine et solide. Saine, elle l’est. Du moins je le lui souhaite, en dehors de mes moments mauvais… Mais solide, du tout, du tout ! Florence est jeune encore, je l’ai déjà dit. Elle a une bonne douzaine d’années de moins que moi. Et tout autant de kilos de plus. Sans être grosse, elle est un peu enveloppée. De bons bras, des jambes bien plantées. Et bien cette avantageuse tournure ne la sert pas autant qu’on le penserait. Dans notre magasin, nous vendions plusieurs tonnes d’aliment par semaine, toutes bêtes à nourrir confondues. Ca supposait quelques sacs à remuer. A charger dans quelques coffres ouverts bien hauts. Nous étions en parité totale dans la boutique. Deux femmes, deux hommes. Il arrivait que nous soyons toutes les deux pour la journée. Des clients demandeurs de sacs se présentaient forcément. Et bien, notre bonne Florence, à ces moments, n’avait aucun scrupule à venir me chercher pour me demander de servir le client à sa place. Trop lourd, trop dur, pour elle, bien-sûr ! Pour moi, il fallait bien que ça fasse. Ma foi, sur ce point particulier, je ne récriminais pas. J’empoignais le brout et enfilais l’allée. Je lui en ai touché mot, une ou autre fois. Ca ne l’a pas inquiétée. Entre une sciatique douloureuse, un poignet handicapé et que sais-je encore, on ne pouvait décemment pas lui en demander tant ! Bon, d’accord. La cerise sur le gâteau pour quelqu’un officiant dans les fleurs, quelqu’un amené tout au long de l’année à tripoter, remuer, renifler, s’imprégner, du végétal, quelqu’un du matin au soir destiné à travailler dans la plante, c’était son allergie. Et oui, une allergie ! Florence développait une allergie à certaines espèces végétales, et pas des raretés qu’on ne croise que de fortune, non, non, des variétés très ordinaires, communément présentes partout. Et comme ailleurs aussi chez nous. Que faire ? On ne pouvait pas lui demander de risquer de mourir étouffée par un œdème, par pure conscience professionnelle tout de même ! Son allergie était bien réelle, je l’ai vérifié à l’occasion d’une Toussaint où elle avait déballé quelques chrysanthèmes. Le lendemain matin, elle avait les yeux bouffis, les mains gonflées. Ca n’était pas un prétexte, elle portait les stigmates de la souffrance bien en apparence. Imparable. Mais là encore, bien embêtant pour les collègues qui devaient assurer sans elle. A aucun moment, elle n’a remis ses choix professionnels en question, pourtant. Je n’ai jamais compris pourquoi, étant à ce point invalidée, elle s’entêtait dans ce métier. Elle aurait très bien pu faire autre chose, même dans le magasin. Mais non, elle avait toujours fait ça et voulait continuer. Etonnant. Je ne me privais pas de lui dire ma façon de penser. Et aussi de lui expliquer en quoi j’y étais autorisée, puisque ce qu’elle ne pouvait pas faire, pour les milles bonnes raisons qu’elle savait si bien m’exposer, il fallait bien que quelqu’un d’autre le fasse. Et ce quelqu’un, généralement, c’était moi. J’étais pour le coup en droit de lui demander quelques comptes. Et bien, c’est là que la belle s’offusquait. En gros, j’aurais du faire à sa place, et m’en cacher, presque m’en excuser. Puisqu’elle ne pouvait pas supporter de se voir en face, il fallait lui laisser l’illusion intacte de l’employée diligente. Elle devait être persuadée d’être vaillante et courageuse dans le travail. Et d’être suspectée de fainéantise la blessait, sans doute. Elle tenait ferme à son personnage exemplaire de petite mémère méritante. Je la bousculais sans jamais réussir à le lui faire lâcher. Il est trop tard maintenant pour que l’occasion m’en soit encore donnée. Mais je pense que j’y aurais gâché mes meilleurs nerfs sans être sûre de jamais y arriver. Un échec, un de plus, à avaler. C'est un exercice que j'affectionne modeste, dans mes références...A une autre fois.
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